Si vous rêvez d’une construction où règne l’harmonie entre l’habitat humain et le monde « naturel », et tend à rétablir le lien entre le bâtiment et le Site, la maison organique devrait assouvir vos désirs. Si la notion d’Architecture Organique a été initiée par l’architecte américain Louis Sullivan dans les années 1880/1890, c‘est son disciple le plus doué, Frank Lloyd Wright, qui incarnera véritablement la notion d’organicité à travers une œuvre immense où chaque projet est une ode à l’Espace et à la Nature. Voici quelques explications sur cette philosophie qui s’est répandue tout au long du 20e siècle jusqu’à nos jours aux États-Unis puis à toute la planète.
Améliorer le bien-être général
L’amélioration de la connexion entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment est la force motrice derrière le mouvement de l’architecture organique portée par Frank Lloyd Wright dans les années 1900. La première qualité de cette architecture est de faire naître un sentiment de bien être dans l’espace (*). Des études ont d’ailleurs prouvé que la vue de la nature depuis la maison apportent une amélioration significative à la santé. L’architecture doit ainsi s’inspirer des êtres minéraux, végétaux ou animaux pour évoquer la nature. L’intégration au site véritable apparaît ainsi comme une exaltation des forces naturelles, et non comme un simple «camouflage»(*).
Tout est dans la géométrie
L’architecture organique est presque toujours régie par un ensemble strict de motifs géométriques cohérentes dans toutes les échelles du bâtiment. L’espace est continu, lumineux, mystique, les toitures douces se prolongent à l’infini pour mieux ancrer la maison dans le site, pour mieux lui appartenir et communier avec l’horizon(*). On intègre généralement une combinaison d’objets lourds et massifs et d’autres plus éphémères. Mais les Formes ne sont elles pas simplement que l’aspect visible des Forces qui les sous-tendent ?
L’exemple type est celui de la maison de la cascade de Frank Lloyd en Pennsylvanie qui choisit de la placer directement au-dessus d’une cascade et d’un torrent, créant ainsi un dialogue sonore étroit avec le grondement de l’eau et le site escarpé. Les strates horizontales en pierre avec des porte-à-faux impressionnants en béton beige mélangés avec les rochers affleurants et les environs boisés révèlent ce souci que l’architecte avait d’adhérer au site. Pour l’anecdote, la maison était tellement bruyante, qu’elle a fini par être désertée par leurs propriétaires !
Des matériaux de la nature
La maison organique est constituée en majorité de matériaux les plus naturels possibles utilisés en structure ou en parement comme le bois ( le fameux Western Red Cedar), la terre cuite, la pierre ou le verre(*). Leur apparence légère est utilisée pour attacher un bâtiment sur son site comme un tronc fait pour un arbre. Ces matériaux possèdent certaines propriétés des systèmes vivants, capables de grandir, de se réparer, de bouger, voire de se reproduire; tout en étant robustes, sans danger, doués d’ubiquité et pas trop chers.
Une orientation bioclimatique
Conçue pour être très ouverte au sud, elle se réchauffe naturellement par le soleil hivernal bas sur l’horizon. Des toitures (végétalisée si possible) et pergolas protègent du soleil l’été. Alors que le choix des matériaux de construction (structure, isolant) performe les caractéristiques thermiques, ses apports énergétiques seront assurées par les énergies renouvelables.
Les précepts de l’architecture organique :
|
A contrario, ne sera pas considéré comme organique, toute architecture vouée essentiellement à l’élaboration de la boîte de construction, du contenant, et peu soucieuse de faire porter ses efforts créateurs sur les creux, les contenus.
D’autres exemples :
Sources : 1, 2, 3, 4, et (*) Art-Trait-Design
Photo de Une : Bart Prince’s Scherger-Kolberg residence par Andrew T Boyne Architect – Albuquerque, New Mexico
Étiquettes: architecte architecture architecture organique dossier éco-construction